L’innattendu

Les rencontres se font parfois de façon totalement inespérées. Et ce sont souvent des bijoux …

Soir de sortie, j’organise un apéro rencontre où se mêlent libertins et artistes, dans un bar que je connais bien, mon QG.

Deux jours avant, un amant qui devait être là ce soir, avec qui je devais passer la nuit, m’a sans ménagement évincée de sa vie. Ce sont des choses qui arrivent. Le moral n’est pas au top, ce n’est jamais agréable d’être « larguée » d’aussi brutale manière.

Mais la soirée promet d’être belle, riche d’échanges et de rires, et des amis sont présents, alors je décide de profiter simplement du moment et de ne pas me poser de questions.

Il est là, vient boire un verre avec moi et parler de projets artistiques, de cet art qui nous est commun, la photographie.

Nous discutons, rions, partageons des anecdotes, nous trouvons des connaissances communes (diable, que le monde est petit), pendant que j’accueille les convives et les dirige vers l’espace qui nous est réservé.

Il doit repartir, je dois rejoindre l’assemblée, et alors que je lui souris pour lui dire au revoir, et lui dire tout le plaisir que notre discussion m’a procurée … il m’embrasse. En fait, il m’embrase … ses lèvres douces et chaudes, le goût du vin sucré qu’il a bu sur ma langue … frissons

« Je me demandais quel goût avait cette bouche » me dit il, sourire aux lèvres. Troublée, je pirouette par un « tout ça pour goûter mon cocktail », l’humour comme protection.

C’était un joli intermède, une bouffée de fraicheur qui m’a remonté le moral, et c’est avec un grand sourire que je rejoins mes convives alors qu’il s’éloigne.

Un peu plus tard, en consultant mes messages pour vérifier que personne ne s’est perdu ou n’a décommandé, je vois le texto qu’il m’a envoyé peu après être parti. « Si ça te tente que nous finissions la soirée ensemble … » ces quelques mots font monter la chaleur … l’inattendu, le spontané … je dis oui !

Il est occupé, je suis hôtesse, mais il me rejoint en fin de soirée, le regard presque aussi pétillant que mon sourire de le voir arriver.

J’ai loué pour questions pratiques un petit appartement pour la nuit, et après les au revoir aux derniers irréductibles encore présents, nous prenons le chemin qui ne dure que quelques minutes, pour nous retrouver tous les deux.

Le canapé nous accueille, et nos bouches reprennent cette conversation qu’elles avaient engagée.

Ses mains me découvrent, il fait de plus en plus chaud ; son parcours est facilité par cette robe légère que je porte, lui livrant un accès aisé à mon sexe, qu’il découvre trempé de désir. La culotte ne le gêne pas, au contraire, il en joue, ses doigts s’insinuant en moi à travers le tissu, exacerbant les sensations, ajoutant de la texture, de la matière, à ses mouvements.

Je m’assoie sur lui, enlève la robe qui me devient de trop, mes seins jaillissant libérés. « Moi qui aime les belles poitrines … » et oui, il les aime, les malaxe, les pince, les mange, m’excitant encore plus.

Je lui enlève sa chemise, j’aime le contact de sa peau brûlante.

Les caresses se font plus intimes encore, ses doigts qui me découvrent, ma bouche qui l’avale … « tourne toi, je veux voir ton cul »

Mutine, je lui présente mon séant, roule des fesses sous ses yeux gourmands, le sourire aux lèvres.

« Raconte moi un de tes fantasmes » me dit il … je ris, car je ne fonctionne pas aux fantasmes, mais aux envies de l’instant. « Comment fais tu alors quand tu te caresses, seule? »

« Je réveille les souvenirs … d’hommes … de femmes … de mains … de bouches … de queues … de chattes … de langues … de chaleur … d’odeurs … « 

Cette énumération, entrecoupée de baisers, a un effet immédiat sur nous deux … frénétiques, on se cherche … je me tourne encore, mes fesses qui se balancent, qui l’appellent … j’ai envie de le sentir en moi

C’est fort, puissant, la tête dans le coussin du canapé, j’accompagne ses va et vient en rythme, fort, doucement, au bord, profond …

Ca monte très vite, pour moi comme pour lui … c’est si bon de vivre l’instant présent sans se poser de questions, prendre et donner du plaisir par cette belle nuit

En nage, n’y tenant plus, je crie dans le premier tissu qui me passe par la bouche, étouffant un peu le bruit, juste assez pour l’entendre jouir aussi.

Je ris … ça me fait toujours cet effet quand c’est bon … une décharge d’énergie qui doit sortir.

L’innatendu … un moment hors du temps que l’univers nous envoie alors qu’on ne s’y attend pas … un cadeau précieux qui vient s’ajouter aux beaux souvenirs … qui sait s’il y en aura d’autres ?

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