Trop … ou juste …

Je suis trop …

Trop sensible, trop impulsive mais aussi trop peureuse, trop émotive, trop attachée, trop démonstrative, trop crédule, trop dans le don, trop dans le besoin d’attention, trop … trop … trop …

Trop tellement de choses, parce que je me sens si petite et insignifiante à côté … une ombre parfois, que l’on remarque à peine … celle que l’on oublie, ou à laquelle on repense parfois mais vaguement ; celle qui attend beaucoup parce qu’elle a l’impression de beaucoup donner, mais reçoit si peu à ce qu’elle croit.

Trop blessée, trop blessante parfois. Trop vite vexée, trop écorchée.

Déverser ce trop plein quelque part, poser ce « trop insignifiante » au bord de la route, regarder le ici et maintenant, en choisissant de ne pas trop en faire …

Enlever ce « trop » et le remplacer par « juste » … juste sensible, juste impulsive et un peu peureuse, juste démonstrative, juste émotive et attachée.

Parce que le trop est de trop. Changer le regard, après tout pourquoi trop, alors que certains disent
« jamais assez » … si ce qui est « juste » pour moi l’est trop pour d’autres, est ce moi le souci, ou l’inadéquation entre leur trop et mon juste ?

Sans cesse me remettre en question, mais parfois me posant les mauvaises questions : ce n’est pas par rapport aux autres que je dois ajuster, mais par rapport à moi, et si certaines choses sont trop pour certains, et bien tant pis.

Je peux évoluer, grandir, guérir, mais pas changer celle que je suis au fond, pour une qui conviendrait plus, qui serait … moins moi et plus une autre …

Qu’on me prenne comme je suis, comme j’évolue, mais pas comme on voudrait que je sois, je ne peux plus.

Photo by @Loceandelavie (instagram)

Note : 1 sur 5.