Il y a les bonnes expériences, les excellentes même, celles qui vous restent en mémoire longtemps, pleines de bonnes vibrations, de bons moments partagés.
Mais parfois, il arrive que cela parte en cacahuète … un flop monumental, impossible à prévoir à l’avance, mais qui est vécu comme un échec … Cela m’est arrivé il y a peu, et ce n’était pas une partie de plaisir.
Depuis quelques mois, je discutais avec cet homme, croisé virtuellement alors qu’il était sur Paris et repartais vers Toulouse …
Des échanges chauds bouillants pendant 3 mois, pas simple à maintenir, mais tant bien que mal, en échangeant des photos, des vidéos, des messages, des envies, nous avions réussi à garder ce lien. Rappelons que nous étions vus via caméra interposée, donc pas non plus la découverte totale …
Arrive le grand jour. Je me prépare, selon notre scénario, à aller le chercher à l’aéroport, faire le chauffeur qu’il se devait de chauffer en route, pour finir par me culbuter à son hôtel … bien entendu petite robe, sans rien dessous, pour un scénario au top …
Dès le départ, je sens comme un malaise … il n’est pas bavard, ne suit pas le scénario, et question se chauffer dans la voiture, rien, on parle de sa fille en fait … pas tout à fait ce à quoi je m’attendais …
A l’approche de l’hôtel, je me dis bon, on va proposer un autre programme, poser les affaires et aller prendre un verre … sauf que là, il se décide à jouer le scénario, en vérifiant si j’avais ou pas respecté le dress code … ou le undress code plutôt … un signe que ce n’était que timidité ? Après tout, il se retrouve dans la voiture d’une quasi inconnue, à sa merci …
Un peu rassurée, je le suis dans sa chambre, pose les affaires et attends … les jeux commencent, doucement, rien de la fougue de nos échanges, mais je me dis que c’est le trajet, sa journée chargée avant … mes mains et ma bouche font leur effet, je ne me pose pas trop de questions.
Sauf que … des signes me perturbent … en levrette, je le sens appliqué mais pas dans le jeu. Et quand on passe en amazone, il ferme carrément les yeux. Je sais que chacun a sa façon de prendre du plaisir ou de faire descendre la pression, mais là … ça coince …
Je prends mon plaisir, pas lui. On prend une douche, il fait chaud tout de même, et en sortant je le trouve gêné … je le regarde et lui dit « quoi ? Qu’est ce qui ne va pas ? ». Et là il m’assène, avec le lit qui nous sépare, que ça ne va pas le faire …
Sur le coup, je suis littéralement sur le cul … on vient quand même de baiser, j’ai pris mon plaisir, je pense qu’il a à minima bandé … je ne sais pas trop comment réagir … Alors, grande dame, je rassemble mes affaires, le regarde droit dans les yeux et lui dit : « Pas grave, ça arrive. Je m’habille et je te laisse » … le soulagement que je perçois sur son visage me dit qu’il redoutait ma réaction. Sa surprise aussi de me voir aussi calme … j’avoue que j’étais quand même un peu sous le choc, on ne me l’avait jamais faite celle-là …
Le retour chez moi me laisse perplexe, pleine de questions … alors une fois rentrée je lui envoie un message, pour comprendre. Il me dit qu’il n’avait pas été charmé en me voyant, qu’il n’était pas non plus dans le bon mood, mais qu’il n’avait pas voulu me blesser.
Je lui ai bien fait comprendre que ce qu’il avait fait n’était pas des plus agréables non plus. Qu’il aurait mieux valu dire non avant que de le dire après, cela donne l’impression que soit j’ai été trop agressive, ce que je ne pense pas, soit que je faisais pitié, et là c’est blessant. Qu’il n’avais pas à se sentir obligé à quoi que ce soit, juste parce que j’avais fait le chauffeur pour lui. Ce n’était pas un service avec obligation de retour.
Je lui explique également qu’il a de la chance que ça se soit passé avec moi, qui suis suffisamment sûre de moi pour prendre le recul nécessaire ; une femme plus fragile ou sensible aurait pu être effondrée par sa façon de faire. Qu’il faut également toujours être sincère, si ça ne passe pas, et bien c’est comme ça, mais se forcer juste par devoir … non, jamais, c’est un manque de respect immense envers l’autre personne.
Moralité, cela m’a appris qu’il faut écouter ses premiers instincts, encore une fois, et que la communication est primordiale, faire attention aux signes.
Et également, qu’avec ce genre de relation à distance, il faut prévoir un sas de « rencontre » avant de passer aux scénarii envisagés, histoire de vérifier que ça colle bien entre les deux.
Mesdames, messieurs, n’hésitez pas à être francs, sans être blessants bien entendu, si vous pensez que finalement le courant ne passe pas aussi bien que prévu. C’est le minimum de respect que vous devez à l’autre, mais aussi à vous-même.