Danse de la Lune et des Vents

La Lune brille de mille feux dans le ciel clair. Coupée en deux, moitié ombre et moitié lumière, Yin et Yang. Le Vent joue ce soir, et fait bruisser les feuilles des arbres en soufflant doucement. Je lui parle, le sens sur ma peau, glisser comme une caresse.

Qui m’en rappelle d’autres.

Leurs mains parcourant mon corps, les unes douces les autres un peu rugueuses, me procurant des sensations différentes mais si délicieuses. Pas un centimètre de ma peau n’est oublié : la joue, le cou, ma nuque si sensible, mon dos qui frissonne, mes seins, mes bras, mon ventre, l’aine, mes fesses, mon sexe … mes cuisses, mes genoux, mes mollets, mes chevilles. Ce chemin me fait onduler sous leurs doigts comme les branches sous le vent.

Je gémit et ondule comme un roseau

Les mains se font plus fermes, me pétrissant la chair.

Mes mains aussi veulent sentir leurs peaux, glissent sur leurs corps, synchrones, traçant du bout des ongles un chemin qui fait tressaillir leurs muscles.

Ma bouche cherche leurs bouches, d’abord chacune son tour, ma langue titillant la leur. Puis ensemble, 3 langues, 3 bouches, 3 souffles.
J’ai faim d’eux. Envie de les goûter. Baisers posés sur leurs cous, leurs torses, leurs ventres, ce petit coin de l’aine plus sensible que les autres, leurs sexes …

Envie
De les sentir en moi, serrés entre mes cuisses et leurs queues se frottant l’une contre l’autre. Au chaud, au fond de ma chatte brûlante et humide.

Envie
De sentir la piqûre des claques sur les fesses et la douleur de la morsure.

Envie
De fusion, de partage, de leurs coups de reins qui me coupent le souffle.
De chercher leurs regards, prise entre eux, et de nous connecter autant par les corps que par les âmes.
Sentir monter leur plaisir et le mien, plus vite, plus fort
Encore
Encore

Et ensemble, dans un cri qui est notre chant à 3 voix, sentir exploser le plaisir dans nos corps et nos têtes. Libérés. Mélangés. Fusionnés.

La Lune brille toujours … le Vent souffle et murmure à mon oreille « encore » …

PNE … concours de littérature érotique

Je vais vous proposer aujourd’hui un texte, brut, tel qu’il a été envoyé aux organisateurs d’un prix hors des sentiers battus auquel j’ai eu le grand honneur et la grande joie de participer. [ce texte sera probablement remanié plus tard, avec un peu plus de temps pour peaufiner]

Le PNE, ou Prix de la Nouvelle Érotique, est un concours lancé par une association, les Avocats du Diable, qui a à cœur de renouer le lien entre littérature et érotisme, via ce concours et également une résidence d’écriture.

Atypique, fou, il défie le règles habituelles des concours.

En effet, il se déroule en une nuit blanche, celle du passage à l’heure d’hiver, en Octobre. Les inscrits, qui ont dû montrer patte blanche et prouver à la fois leur enthousiasme et leur capacité à y participer, ont quelques contraintes un peu « étranges » : la nouvelle devra être écrite entre minuit et 7 heures (nouvelle heure), avoir un maximum de 20 000 signes, et comporte deux contraintes, un contexte imposé et le mot de la fin (pour également garantir qu’elle est totalement inédite, les contraintes n’étant envoyées qu’à 23h59).

Fou direz vous ? Oui, totalement, mais c’est dans la folie que les choses prennent souvent du sens, que les esprits s’échauffent, et peuvent donner le meilleur comme le pire d’eux mêmes.

300 inscrits pour cette saison 3. Des novices, comme moi, des auteurs plus chevronnés, des passionnés en tout cas, réunis pour une nuit blanche de mots et de luxure littéraire …

Une page vierge à remplir d’idées, de ressentis, de plaisirs connus ou totalement imaginés. Un challenge pour tout un chacun.

234 nouvelles ont été reçues. Je n’aime pas trop ramener les choses aux chiffres mais celui ci est édifiant : 78% de retous. Plus des 3/4 des participants ont tenu le choc et ont défié la nuit, le sommeil, la fatigue, les trous, les idées foireuses, et sont venus au bout de la nuit déposer leurs tripes dans la boîte mail du prix, avant l’heure fatidique.

Pour ma part, la nuit fut longue mais magique. Dès lecture des contraintes, les idées ont fusé, dans tous les sens, une trame s’est vite dégagée, comme celle qui me parlait le plus, me correspondait et surtout me permettait d’exprimer certaines choses.

Pour les contraintes : le thème cette année était un « Dîner de Cons », et le mot de la fin « commode » … chacun l’interprète comme il le souhaite, et l’on sait qu’il y en a des interprétations possibles … mais je vous livre ici la mienne.

(oh, et pour l’anecdote, tous les personnages existent bel et bien ; ce sont des amis, que je me suis amusée à croquer et intégrer dans l’histoire, en tentant de respecter leurs personnalités)

 

VOISIN/VOISINE

 

Il se frotte les mains ce soir, amusé par la petite soirée qu’il a organisée, et curieux de voir si elle sera aussi surprenante qu’il l’espère …

L’idée lui trotte dans la tête depuis un moment, depuis qu’il a aperçu sa jolie voisine, une magnifique rousse qui lui tend le pantalon dès qu’il la croise. Putain qu’elle est excitante, avec sa peau laiteuse constellée de tâches de rousseurs, ses cheveux roux, ce cul qui se balance quand il la suit du regard. Sa voix le fait tout autant bander, douce, un peu rauque. Une vraie bombe qu’il rêve de baiser et faire crier.

Oui mais voilà, c’est une petite bourgeoise coincée qu’aucune de ses tentatives subtiles n’a ne serait-ce que fait sourciller. Pas même la fois où il s’est malencontreusement trouvé nu sous sa serviette sur le palier … elle a aimablement appelé la gardienne pour apporter le double des clés qu’il y laisse.

Alors, cette invitation, c’est sa dernière chance, après ça il abandonne, trop compliqué malgré son envie d’elle.

 

Il a invité E et M, un couple de libertins qu’il apprécie particulièrement pour leur esprit et leurs appétits. Et bien sûr sa complice de tous les bons coups, D. Tous ont bien entendu dit oui avec enthousiasme à l’idée de cette opération « Conversion». Un tel jeu ne pouvait que les exciter.

Un dernier coup d’œil à la table, tout est en ordre, le champagne au frais et le repas livré par le traiteur du coin. Parfait. Un dernier coup d’oeil au miroir, regard brillant sourire carnassier en place. Il est prêt.

 

Ils sont les premier à arriver, J (bordel rien que son prénom fait salope) et S, lui en costume sans cravate, elle dans une petite robe noire simple, au décolleté sage, mais dont la coupe met en avant ses seins opulents et sa croupe rebondie. Voilà … il bande déjà. La soirée va être longue. Pourvu que …

Il les conduit dans le salon, les mets à l’aise, mais le décor a de quoi les surprendre : si l’entrée est sobre, le salon est décoré dans un pur style baroque moderne, murs et sols clairs ponctués de motifs arabesques, fauteuils mélangeant l’acier au velours, un lustre rococo gigantesque en verre rouge … un décor de bordel futuriste qui en laisse plus d’un bouche bée !

 

Le temps d’échanger quelques mots, et D sonne à la porte. Ah cette femme c’est un tourbillon d’énergie et de vice qu’il adore. Sa mèche rebelle au-dessus de son regard de braise, ses lèvres au sourire gourmand, son corps prêt à toutes les luxures, elle est la parfaite « partner in crime ».

  • Tu es prêt pour le show mon chou ? lui susurre-t-elle à l’oreille. Elle regarde par-dessus son épaule. Tu as raison, elle est sacrément bonne cette petite ; lui est pas mal non plus. Dis, je peux m’en occuper ?
  • Tout ce que tu veux ma belle ! Mais seulement si je la baise elle !

Elle éclate de rire et se dirige vers eux en se présentant. Elle observe le chignon serré duquel dépassent quelques mèches rousses, la robe sage, puis le détaille lui, son air gamin et sa barbe broussailleuse. Elle se mord la lèvre, il est vraiment mignon …

 

Arrivent les autres, M est l’élégance incarnée, comme d’habitude, E sublime dans un fourreau noir qui ne cache rien de ses formes sublimes mais reste sobre, comme convenu. Il ne faudrait pas effrayer les agneaux dans l’antre des loups !

 

Première bouteille de champagne, premiers échanges, il apprend qu’elle est décoratrice, et lui demande son avis sur sa déco. Il s’est approché d’elle, à la frôler, et son parfum lui chatouille les narines et la queue. Mugler, pas Angel mais approchant … entêtant, comme ses lèvres qui goûtent le champagne et qu’il voudrait embrasser à pleine bouche, faire baver son rouge à lèvres … humm sentir cette bouche, quel rêve ce serait … lui défaire ce chignon austère, attraper d’une main ses cheveux roux et lui enfoncer sa queue dans la gorge, la sentir pomper …

Il se secoue, n’a même pas entendu ce qu’elle a dit sur sa déco mais s’en fout complètement. D le regarde amusée, elle lit en lui comme un livre ouvert, et un coup d’œil à son pantalon la fait sourire franchement.

La conversation s’engage entre les convives. E et ses bons mots, qui lance des jeux de mots tournant en salace, M discret mais souriant, qui lui caresse le dos, les jambes, la nuque.

Bien … l’ambiance se met en place. Les deux tourtereaux se détendent petit à petit, l’alcool fait effet. Bien. Peut-être qu’il va avoir ce qu’il veut ce soir.

 

Il approche sa bouche de l’oreille de J et lui dit « tu pourrais m’aider à la cuisine ? » Elle sursaute un peu de le voir si près mais dit oui, et le suit.

  • Le traiteur a préparé des plateaux, j’ai pensé qu’un petit buffet serait plus agréable.
  • Oui, vous … heu tu as raison Christian, c’est plus convivial

Il l’a sent rougir de ce tutoiement. Bien. Il prépare les plats et profite de chaque occasion pour la toucher, l’effleurer en passant, la coller quand il passe derrière elle … elle le rends fou, il ne va pas tenir la soirée comme ça … il imagine, là tout de suite, la plier sur la table de la cuisine, lui remonter la robe pour découvrir son cul et la prendre … il imagine sa chatte trempée, son sexe qui aspire sa queue alors qu’il s’enfonce, ses petits cris quand il commence à la pilonner … un « hummmm » lui échappe devant cette vision, un frôlement plus appuyé et il la sent se raidir … merde il s’est laissé avoir !!! Vite rattraper le coup !

Il tousse, s’excuse et lui dit qu’il revient, qu’il doit vérifier quelque chose.

Son regard attrape celui d’E et d’un signe de tête lui demande de le suivre discrètement.

Dans la salle de bains, il la plaque contre le mur et lui prends la bouche avec voracité.

  • Alors, elle te fait bander à ce point ? Hummmm mais tu es raide comme la justice toi !
  • Oh tais-toi et aide moi … tu sais si bien y faire !
  • Flatteur ! dit-elle en riant, et elle se baisse pour attraper sa queue et la sucer avec application

Oh que c’est bon ! Elle est réellement douée ! Sa langue qui le titille, ses mains qui lui massent les couilles, ses lèvres qui glissent, sa gorge chaude et humide … Il se tient au mur au-dessus d’elle et la regarde le pomper avec gourmandise. Il ferme les yeux et imagine la rouquine à la place, à genoux devant lui et son regard levé vers lui, son maquillage qui dégouline sur ses joues, son chignon défait …

Il relève E, l’embrasse à pleine bouche, la soulève sur le meuble et lui écarte les jambes. Il a envie de lui bouffer la chatte, sentir son goût dans sa bouche la sentir vibrer sous sa langue … quelle goût elle a tiens la rousse ? Piquant ? Amer ? Un peu sucré ? Oh oui, la voir ainsi, les jambes ouvertes et la chatte offerte … sa toison rousse (parce qu’elle doit avoir une toison) qui lui chatouille le nez alors qu’il enfonce sa langue dans entre ses lèvres … … lui enfoncer deux doigts et l’entendre gémir dans le creux du bras pour ne pas faire de bruit … E le surprends en plein rêve en étouffant un long cri quand elle jouit entre ses doigts … et merde ! Elle a jouit et pas lui … et ils doivent y retourner maintenant.

Ranger son érection dans son pantalon n’est pas une mince affaire, il bande comme un taureau, ça en fait presque mal …

  • Eh bien, je devrais lui dire merci à la miss ! Tu devrais l’inviter plus souvent ! lui lance-t-elle rieuse en sortant de la pièce.

Il y retourne pour voir que tout est prêt sur la table du salon, et que les convives ont commencé à se servir.

E a repris sa place légèrement défaite, et lui fait des gros yeux pour qu’il remonte sa braguette. Décidemment …

D a entrepris de s’occuper de Steve, collant contre lui son petit corps qui transpire le sexe aussi souvent que possible, se retenant de lui sauter dessus alors qu’elle est du genre à foncer. Mais le jeu lui plait, même s’il semble ne pas faire trop d’effet …

Il s’approche du groupe, J interroge M.

  • Vous allez l’air de bien vous connaître tous … demande J
  • Oui, on se connait depuis quelques années déjà. Hein Christian, ça fait quoi, 4 ans ?
  • Et vous vous êtes connus comment ?

Echange de regards, il lui répond :

  • Oh c’est une longue histoire … mais on fréquentait les mêmes lieux. On a eu l’occasion de beaucoup se rapprocher
  • C’est formidable une telle amitié ! J’aimerai avoir des amis comme ça. On est si loin des nôtres …
  • On aura sans doute l’occasion de se revoir … Christian nous invite souvent, on viendra vous faire un coucou si vous êtes d’accord.
  • Vous êtes gentils, je ne voudrais pas vous embêter, mais ce serait avec plaisir. On sort peu, vous savez …

Elle a un regard innocent, une tête de jeune fille timide et désolée … il commence sérieusement à douter de lui, de sa petite idée de dîner provoc. Est-ce que ça vaut le coup ?

Un fracas les fait sursauter, ils se retournent d’un bond pour voir une assiette cassée par terre, un S rouge et mortifié qui se confond en excuses et une D moitié rieuse moitié vexée … son regard sent l’orage, il va falloir agir.

Ils nettoient les dégâts et il propose à D de venir se changer, elle a de la sauce sur sa robe …

 

Une fois la porte fermée, elle explose

  • Putain, mais lui … mais lui … sérieusement laisse tomber, s’il elle est aussi godiche que lui, c’est même pas la peine !!!
  • Calme toi … tu l’as surpris c’est tout ! Comment veux-tu qu’on te résiste ? Hein ? Regardes moi …
  • Oh je sais bien que tu bandes pour elle … mais m’en fout, j’ai une envie de dingue là …

Et elle lui saute dessus comme elle sait si bien le faire. Il l’attrape, bouches collées, et la soulève sur ses hanches.

  • Oh oui tu sais que j’aime les portés !!!!

Plaquée au mur, elle lui dévore la bouche alors qu’il enfile un préservatif en vitesse (heureusement qu’il en avait dans sa poche). Ses jambes se resserrent autour de lui pour le sentir s’enfoncer en elle. Bon sang c’est bon de baiser

C’est vrai qu’il bande pour la rousse … le fait de ne pouvoir la toucher lui fait perdre la tête. Mais D est là, et c’est elle qu’il pilonne comme un damné, excité par cette ambiance ambivalente … les yeux dans les yeux, il la porte vers le lit, l’y jette, la retourne et la prend en levrette, accroché à ses hanches. Sa queue raide glisse sans effort, encore et encore, et quand il ralentit c’est elle qui vient s’empaler sur lui. Il sait qu’il va le regretter si elle se braque, mais ne peut s’empêcher de lui claquer son joli petit cul d’une main leste … la première passe, et elle gémit « C’est bon … » alors il continue … petite claque, grande claque, coup de reins au fond … il sent qu’il va venir bientôt, accélère, sa queue au bord de l’explosion. Ca le prend d’abord aux couilles, cette vague qui vient qui se propage dans l’aine, pour venir se concentrer sur son gland, sentir la pression qui doit être relâchée. Dans un râle de bête il jouit en elle, secoué de spasmes et les jambes tremblantes …

Il est en sueur, confus de ne même pas savoir si elle a jouit aussi, mais finalement rassuré par ses contactions sur son sexe …

Une fois remis, il la prend dans ses bras et la regarde droit dans les yeux

  • Toi, t’es ma belle salope … romantique oui je sais, me fait pas ton regard qui tue.
  • Ouais … tu t’en sors bien … mais on n’a pas fini tous les deux !
  • Par contre, je crois qu’on en a fini avec eux. Rien, aucun geste aucun regard, je crois qu’ils sont décidemment trop prudes …
  • M’en parle pas … il a sursauté quand j’ai voulu nettoyer quelques miettes sur son pantalon …

Il éclate de rire, connaissant la bête, c’était bien plus qu’un simple effleurement …

  • Allez on y retourne, on termine le dîner gentiment, et ensuite on les laisse repartir pour s’occuper des choses sérieuses. Tu as raison, on n’a pas fini tous les deux !

Qu’est-ce qu’il l’adore, son petit lutin pervers !

 

De retour auprès des invités, le changement est palpable. Plus de charge sensuelle dans l’air, ils passent une soirée « verticale » des plus agréables, J a un goût sûr et sait parler de décoration sans tomber dans les clichés, S a un humour plutôt sympathique, et tous les deux forment un couple bien mignon.

Il va juste devoir continuer à fantasmer sur la belle rousse sans passer à l’acte. Finalement, lui le libertin pouvant être vicieux jusqu’à la moelle, il s’en voudrait de pervertir ces deux gamins presque innocents.

Et puis, pour les bonnes relations de voisinage, autant éviter les problèmes.

En les raccompagnant à minuit, il ose une main sur le dos pour l’embrasser sur la joue … c’est drôle elle n’a pas frémit, elle a presque accompagné la caresse … non, c’est encore lui qui se fait des films …

Ses amis l’attendent, et la soirée va enfin pourvoir passer à l’horizontal. Ca va bien se passer … très bien même … heureusement que l’appartement est insonorisé … si les voisins savaient !

 

Passée la porte de chez eux, J et S se regardent, et éclatent de rire.

  • Tu crois qu’ils se sont rendu compte de quelque chose ?
  • Non ! Par contre, eux, je crois qu’ils vont passer une bonne nuit !

S, allongé sur le lit, nu et le sexe dressé, la regarde avec un grand sourire gamin

  • Tu étais spectaculaire ma chérie ! Le voir te tourner autour, vouloir te toucher, te baiser mais ne jamais oser … j’ai failli t’emmener dans la salle de bains à un moment, tellement j’étais tendu !
  • Oh mais toi aussi mon amour … cette innocence … cet air gêné quand Delphine a touché par mégarde ton sexe ! J’ai bien failli m’y laisser prendre

J sort de la salle de bains, détache le chignon serré et laisse couler sur ses épaules une cascade de cheveux roux scandaleusement sexy. Tout en la secouant pour la libérer de toute contrainte, elle jette un coup d’œil à son mari, et un sourire gourmand vient jouer sur ses lèvres.

  • Hum, je vois que tu es tout tendu … qu’as-tu envie de faire ce soir ?
  • Sors ta ceinture … ton air de sainte nitouche m’a donné des idées, ma belle salope !

Son cul orné d’un joli rosebud le provoque quand elle se penche vers le tiroir magique du bas de la commode.

Epicurien … Hédoniste … quelle est ma philosophie ?

N’ayant pas la prétention d’être une femme de lettres, je me qualifierais plus de femme de mots.

De ce fait, chaque mot a son importance, et savoir quelle en est la signification exacte me semble indispensable.

Le milieu libertin a son propre lexique, composé à la fois de termes génériques détournés (complices, échangisme, horizontal et vertical …) ou de termes bien spécifiques (candaulisme, mélangisme, côte à côtisme …).

Dans la création de ce lexique, certaines notions, relativement importantes, sont parfois utilisées de façon erronée, par usage.

Mes recherches et ma curiosité m’ont amenée à me pencher sur les termes de « Epicurien » et « Hédoniste ».

Ils fleurissent sur les profils, dans les ouvrages, dans les articles et les conversations, dans la vie courante comme dans la vie libertine, et véhiculent une notion de recherche de plaisirs. Mais dans ce cas pourquoi deux termes ? Quelles sont leurs similitudes et leurs différences ?

Tout d’abord ce sont deux écoles philosophiques héritées de la Grèce Antique, entre -400 et -250 av JC, l’une menée par Aristippe de Cyrene, l’autre par Epicure.

Epicure a fondé sa propre philosophie, celle où le plaisir est l’accomplissement de l’être, dans le sens absence de douleur. Et c’est sans doute de là que vient la confusion des genres. Epicure était un homme simple, frugal, tourné vers la pensée, à la limite de l’ascèse.

Aristippe, lui nous parle du plaisir … la recherche du plaisir comme chemin d’accomplissement et le véritable bonheur.

Tous deux envisagent le monde sur le mode empirique, au travers des sens et donc des sensations.

Là où Epicure envisage le bonheur comme le minimum de déplaisir possible, au travers des plaisirs simples et non excessifs, l’hédoniste lui, estime que le bonheur se construit dans l’expérience des plaisirs sensuels, qui font appel à tous les sens.

De ce fait, le libertin s’inscrit largement plus dans cette dernière philosophie. L’exploration et l’expérience des plaisirs des sens, que ce soit la vue, le toucher, le goût, l’odorat, l’ouie, et que ce soit par le sexe ou tout se qui entoure les rencontres libertines : mets, boissons, musique, tenues, …

Il manque cependant à ces deux philosophies un élément que je trouve indispensable, mais qui ne concerne que moi, et mon propre plaisir : l’intellect. La possibilité de discuter, échanger, partager une culture, un point de vue, et envisager le monde d’une autre manière.

Alors, vous, êtes-vous épicurien ou hédoniste ? En tous les cas, restez libertins !

The Hunt

Une première pour moi … un texte de fiction ! Plus habituée à écrire sur la base de vécu, de ressentis … Une commande spéciale pour une soirée particulière, un honneur et un plaisir de relever le défi qui m’était lancé … La soirée étant passée, je peux maintenant vous proposer sa lecture, j’espère que cela vous plaira !

 

Elle court dans la forêt … agile, rapide, elle se faufile à grande vitesse entre les arbres, les fougères, ses pieds volant presque au-dessus du tapis de mousse qui recouvre le sol … elle est euphorique, vibrante de vie, exaltée par cette chasse dont elle sait qu’elle sera le trophée.

Derrière, loin encore, elle entend les pas lourds des chasseurs, perçoit presque leur souffle profond alors qu’ils prennent leur rythme pour la poursuivre, tenter d’être les premiers à la débusquer.

Provocatrice, elle laisse échapper un rire sonore comme un cri de défi à ses poursuivants, pour les presser de la rattraper …

Son corps est à l’unisson de cette nature qui l’entoure, humide de l’effort mais aussi de désir, chargé de parfums profonds et primaires, terre riche, herbes folles et odorantes, végétaux en décomposition, musc des petits animaux qui la peuplent. Elle se sent ne faire qu’une avec cet abri de feuilles et de troncs.

Ses sens sont aiguisés au maximum, et sentent un pas plus proche que les autres, un rythme régulier et puissant, qui se rapproche …

Son cœur cogne jusque dans sa gorge, l’excitation monte, au creux de ses cuisses une sensation de faim la prends, la poignarde presque. Le premier chasseur approche …

Un long frisson la surprends, une brûlure qui lui parcourt la colonne vertébrale, fouille ses entrailles et la déconcentre … son pieds se prend dans une racine et elle tombe. Ses mains sentent la douceur de la mousse, les griffures des ronces, les petits cailloux qui lui rentrent dans la chair tendre des genoux … jouissif …

Elle se relève, repart, mais son rythme est moins cadencé, sa course erratique … elle lance un dernier regard en arrière … et a juste le temps de regarder devant elle avant de se cogner à une masse sombre.

Haletante, elle tente de reprendre son souffle, inspire une bouffée de son parfum d’homme, sueur et musc, avant qu’il ne la retourne et la plaque dos à lui. D’une main il lui encercle les deux poignets devant elle, de l’autre il l’attrape par les cheveux, et colle sa bouche contre son oreille :

  • Je te tiens …

Elle sourit, l’adrénaline coule dans ses veines comme un feu, elle a envie, là maintenant tout de suite …  Il prend une corde dans ses poches, et d’un geste sûr lui attache les mains, comme en prière … puis, toujours en lui tenant les cheveux, son souffle dans son cou, il parcours son corps de sa main libre, palpe sans délicatesse, griffe de ses cals  la peau douce et tendre de ses cuisses, fouille du bout des doigts son sexe humide.

Un cri lui échappe, de plaisir, vite suivi d’une claque magistrale sur ses fesses justes protégées par sa fine chemise en soie … elle sent la brûlure sur sa peau, et retiens à grand peine un gémissement … qu’elle finit par lâcher tant elle veut la sentir encore … une autre vient alors frapper au même endroit, avivant les chairs et le sang … elle se mord la lèvre, la sensation est puissante …

Son chasseur lui parle enfin.

  • Tu aimes qu’on te claque le cul, pas vrai ma belle ? Je le sens que tu aimes ça …
  • Oui … répond-elle, avant de sentir une nouvelle fois sa main frapper
  • Tais-toi ! Depuis quand le gibier parle !!!!! Tu mérites une leçon …

D’un mouvement brusque, il la met à genoux … devant lui, elle se sent toute petite … vulnérable … à sa merci … elle lève la tête pour se retrouver devant un masque de loup. Juste ce qu’il lui fallait

  • A genoux … Voilà, comme ça. Lève la tête et regarde-moi, dans les yeux … bien …

Sa voix est douce, étouffée par le masque, mais autoritaire. Elle obéi.

Il lui caresse le visage, les cheveux, comme on flatte un animal. Son corps réagit à cette caresse : ses seins se dressent, son sexe la lance, elle sent sa cyprine qui lui coule sur les cuisses … elle a envie de le sentir en elle …

  • Tu as envie, hein ? Tu coules tellement tu voudrais que je te prenne, là, maintenant …
  • Oui … je le veux …

Un claquement et elle sent la morsure de lanières sur ses seins … elle ne l’avait pas vu prendre un martinet, qu’il devait avoir à la ceinture … Elle sursaute, et frémit de cette douce douleur.

  • Je t’ai dit de ne pas parler, gibier ! Bouge ta tête pour répondre ! Tu voudrais que je te prenne là, avant l’arrivée des autres … n’est-ce pas ?

Ses yeux levés vers lui, elle acquiesce de la tête, se mord la lèvre, tentée de parler pour être encore punie. Mais elle sait quand obéir …

  • Bien … tu comprends vite … Tourne toi, et mets-toi à 4 pattes … plus vite !

Elle se penche, offrant une vue imprenable sur ce fessier déjà rougit par la course et les claques et l’excitation … il tâte cette croupe rebondie, douce et brillante à la lumière de la lune

  • Penches toi, que je vois ta chatte …

Elle pose sa tête sur ses mains toujours liées, cambre en écartant les jambes, dévoilant à son regard ce sexe lisse et brillant d’humidité, les lèvres gonflées de plaisir, d’attente …

Hummm mûre à point … ses doigts viennent caresser ce sexe palpitant, massant les lèvres, les écartant, à la recherche du clito, ce petit bouton rouge d’excitation qui n’attends que son bon vouloir … sa queue est raide dans son pantalon, presque douloureuse, elle voudrait plonger dans cette matrice, s’y engouffrer et s’y perdre, encore et encore.

Mais il sait attendre … alors, il la pénètre brusquement de son pouce, glissant comme dans une motte de beurre frais, son doigt avalé par cette bouche vorace. Il sent le gémissement qu’elle est prête à lâcher, et d’un mouvement de poignet balance les lanières sur la fesse

  • Ne crie pas … surtout pas

Elle ferme les lèvres avec force, retenant le gémissement qui monte de ses entrailles, sentir ce doigt en elle et la morsure du fouet … elle en tremble … il lui fouille la chatte, son index trouve son clito et le masse, provoquant des frémissements le long de son corps … elle se retient … mais un nouveau coup de lanières, sur ses reins cette fois, la fait gémir plus fort.

Il est fou d’excitation, non seulement de la voir ainsi mais surtout d’être celui qui décide … qui choisit quand et comment elle pourra prendre du plaisir.

  • Retiens ma belle … ne jouis pas tout de suite ou tu seras punie …

Son pouce ressort, couvert de sa mouille, et il le porte à sa propre bouche pour la goûter. Délicieuse petite salope.

Il veut provoquer les choses. Alors il se met à genoux derrière elle, pose le martinet, lui attrape les cheveux et tire, puis lui entre 2 doigts dans sa chatte toute chaude. Elle se cambre, mais ne dit mot … elle se retient, comme il le lui a demandé. Dieu que c’est bon, une proie qui obéi !

Ses doigts se font durs, et il la pilonne ainsi, regrettant de ne pas avoir de troisième main pour claquer ce cul qui se balance au bout de ses doigts.

Elle le sens en elle, fouillant son sexe, cherchant à aller le plus loin possible, ses mouvements de va et vient l’amenant au bord de la jouissance. Il lui appuie la tête sur ses mains liées, la cambrant encore plus. Lâche ses cheveux pour lui assener une claque sonore sur la fesse, tout en continuant à la pénétrer.

Il retire ses doigts, les sens, les lèches … l’envie est trop forte. Il dégrafe son pantalon et se met à genoux derrière elle, sa chatte ouverte n’attendant que son sexe pour exploser.

 

D’un coup il est en elle, tout au fond, il laisse échapper un râle de bête à se sentir dans cet antre chaud.

Ses doigts meurtrissent les fesses charnues, alors qu’il s’y agrippe pour ne pas sombrer tout de suite.

Son sexe en elle est comme une ligne de feu, un électrochoc qui se propage dans tout son corps, rendant sa peau hyper sensible. Elle sent les palpitations de sa queue dans sa chatte, ses mains qui s’accrochent avec force, ses doigts qui s’enfoncent dans sa chair. Elle entend son râle de plaisir, alors qu’il entre, sort, entre, sort d’elle, toujours plus fort, toujours plus loin.

 

Elle jouit … en criant au rythme de ses coups de boutoir, se prenant de nouvelles claques sur le fessier

  • Je t’avais dit de ne pas jouir !!!! Petite chatte désobéissante !

Elle sent sa jubilation derrière ces mots, de l’avoir forcée à désobéir, son sexe devient plus dur en elle, la remplit entièrement, la dilate encore, et il continue à venir, venir, venir …

 

Elle aime cette sensation, est prête à jouir encore. Il sent le plaisir monter, prêt à exploser, il accélère, se retiens encore un peu … pour enfin céder.

 

Les chasseurs s’arrêtent tous en entendant un hurlement de loup mêlé à des cris dans la forêt … la proie est prise … la curée va pouvoir commencer … Un sourire carnassier s’affiche sur leurs visages alors qu’ils rejoignent le pavillon, impatients de découvrir le gibier capturé cette nuit.

 

Il y aura peut être une suite … qui sait !