C’est une question que beaucoup de célibataires, femmes comme hommes (mais bien souvent plus les femmes – conditionnement ?), se posent après un certain temps passé dans le « milieu ».
C’est une question que je me pose aussi.
Et la réponse est sans doute : pas plus, pas moins qu’ailleurs.
L’avantage du monde libertin est qu’il peut permettre d’exprimer pleinement sa liberté, d’être le plus soi possible. Ce qui est aussi son inconvénient : cette liberté, en amour, n’est pas forcément facile à conserver, en tout cas sous cette même forme.
On y croise beaucoup de couples, qui ont construit leur histoire avant de se lancer, ont solidifié leurs bases pour vivre quelque chose d’exceptionnel. On y croise aussi ceux qui ont voulu croire que le libertinage était cette pincée de folie qui manquait à leur couple, et qui s’y sont bien souvent brûlé les ailes, le passage du fantasme à la réalité pouvant creuser les failles d’une relation un peu bancale.
Alors, qu’est ce qui fait que l’on voit fleurir tant de recherches de compagnes/compagnons de vie dans le libertinage ? Cette envie de partager avec quelqu’un cette liberté acquise, pour laquelle on a parfois lutté. Et la quasi certitude que ce ne sera pas dans le monde « moldu » comme on l’appelle souvent, que l’on pourra trouver chaussure à son pied.
Compliqué d’expliquer à un.e adepte de l’exclusivité sa façon de fonctionner, de faire comprendre que la liberté ne veut pas dire que tout est permis, mais que tout est possible, tout est envisageable à partir du moment où l’on se fait confiance.
Il y a aussi des écueils dans le monde libertin. La mise en commun de deux libertés différentes, l’idée que, parce que la rencontre s’est faite dans ce milieu, tout sera plus facile, ne tenant pas compte des sentiments, de la confiance qui est à construire, de la complicité qui est à trouver avant d’être capables de la partager sereinement.
On a beau s’en défendre, chacun.e a ses failles, ses peurs, ses incertitudes, et l’on vient avec dans n’importe quelle relation. Il faut savoir les surmonter, ensemble, pour trouver la sérénité et le point d’équilibre entre liberté et attention à l’autre. Et c’est parfois beaucoup plus difficile dans le monde libertin, parce que le cocon de la relation exclusive a du mal à exister, même temporairement.
Et cependant, on ne peut choisir comment tout cela démarre, où, dans quel milieu et avec qui. Alors, trouver l’amour, trouver un amour, une relation qui fera grandir les deux, est difficile, que ce soit dans l’un ou l’autre des mondes ; plus difficile encore si l’on vient chacun de l’un des mondes.
Donc, oui, chercher dans le monde qui nous correspond le mieux est une tentative d’éviter certaines difficultés, mais pas toutes, et il faut en être conscient.e.
Je vois souvent des personnes qui s’indignent en disant « mais viens pas chercher un.e compagne/compagnon ici, on est là pour le sexe », ce qui est réduire à une seule facette le libertinage. Juste dites vous que c’est plus « logique » de le faire là, avec une base commune, que de le faire auprès de personnes qui ne sont pas forcément assez ouvertes pour comprendre.
Gardons nous de juger, comme toujours, des raisons des uns et des autres, il suffit de dire « ce n’est pas pour moi » pour que cela soit entendu.
Comme il est si bien dit au début de cet article, on peut trouver LA personne avec qui on entre en résonnance totale, ici comme ailleurs, et peut être plus ici dans le libertinage qu’ailleurs. Car dans le libertinage on dévoile rapidement et complètement notre personnalité, notre intimité et son fonctionnement. On révèle rapidement nos attirances et allons rapidement à l’essentiel. Et ça peut être plus fort et plus rapide qu’ailleurs, même si au départ ce n’est pas le but !
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