Il est celui à qui je fais vivre des premières … terriblement excitant de savoir que personne avant n’avait osé ou juste voulu lui donner ces plaisirs.
La première fois que nous nous étions rencontrés, c’était une évidence. Une alchimie des peaux et des regards, une reconnaissance dans l’autre de quelque chose qui nous manquait.
La tendresse et la douceur, l’attention et le désir.
Nous nous étions rencontrés par hasard, premiers échanges de messages via une application, premières confidences et une envie certaine de se rencontrer.
Il partait le lendemain, pour une autre ville une autre vie, mais cela n’avait pas beaucoup d’importance.
Nous avons dîné, discuté, éclaté de rire, et aucune envie de se séparer ainsi. Jusqu’à la dernière minute, nous étions indécis, un peu intimidés je crois, par cette connivence aussi immédiate que surprenante. Au moment de se dire au revoir, ce baiser échangé a totalement changé la donne. Nos corps se répondaient, et nous étions presque obligés par ce désir de pousser notre découverte encore plus loin.
Rentrés chez moi, c’est avec lenteur mais fièvre, que nous avons découvert nos corps. Baisers, caresses, souffles, impossible de se décoller.
Généreux l’un comme l’autre, ce fut à celui qui serait le premier à donner du plaisir. Il prit la main, première manche.
Sa langue agile, sa barbe douce, ses mains sur mes hanches, il me dévorait le sexe comme une gourmandise. Passant partout, n’oubliant aucun millimètre, titillant et aspirant mon clito gonflé, il prit son temps, s’arrêtant parfois pour me regarder, les yeux brillants, reprenant, alternant le rythme : grands coups de langue lents suivis de petits coups rapides et précis, menant la danse me portant de plus en plus haut, m’arrachant des grognements et des soupirs, exacerbant mon impatience. Ma main sur sa tête hésitait entre caresses, pression pour qu’il aille plus vite, envie qu’il ne s’arrête jamais.
Traversée par un éclair fulgurant, j’explosais de plaisir entre ses lèvres qui ne lâchaient rien, vibrante de la pointe des orteils à la peau du crâne.
Il me prit dans ses bras, heureux, sentant encore mes tremblements, qui mirent du temps à passer. Je le pris dans mes bras, heureuse, le caressant, le remerciant de ce qu’il m’avait donné.
Je repris la main, deuxième manche.
Descendant vers son sexe, en ponctuant mon parcours de baisers sur son torse, je le goûtais du bout de la langue. En douceur, curieuse, attentive à ses réactions. Je le sentais d’un coup crispé, pas à l’aise, mais avec l’envie de me laisser faire. Alors, le regardant, je le pris en bouche. Lentement, doucement, explorant sa peau si tendre, le gland humide, prenant mon temps, descendant vers ses bourses douces, la langue passant de l’une à l’autre pour en découvrir les contours, la densité. Les prendre entre mes lèvres, délicatement, les faire rouler dans la bouche chacune leur tour, puis remonter la hampe de toute la langue.
Lorsque je pris son sexe en bouche, je le sentis se tendre, non pas de plaisir mais d’appréhension. Mais la douceur de mes lèvres et de ma langue, allant toujours aussi lentement, le détendirent d’un coup, et il commença à gémir. Son sexe grossissait dans ma bouche, son corps se relâchait, son bassin bougeait d’avant en arrière, comme s’il hésitait à sortir ou rester dans ce cocon chaud et doux. Je continuais ainsi toujours en prenant mon temps, en prenant son temps, suivant le rythme de ses hanches et de ses soupirs et de ses « oh que c’est bon » … cela dura un temps infini, son plaisir à recevoir excitant mon désir de donner, son corps parcouru de frissons et de petites décharges me donnant encore plus envie.
Au bord de la jouissance, il me demanda d’arrêter. Me regardant perdu en me disant « on ne m’avais jamais sucé comme ça, dieu que c’est bon ! C’est doux et fort … mon dieu ! »
Sourire … et une certaine fierté de lui avoir fait découvrir avec quel plaisir cela peut être fait et reçu.
Nous nous embrassâmes encore, longtemps, corps collés, mains partout, et le désir montait encore. Les yeux dans les yeux, il me pénétra doucement, nous soupirs se mélangeant à nos souffles ; décharge quand il me remplit de son sexe, basculant son bassin pour aller le plus loin possible ; peau qui s’électrise quand il va et vient lentement, mais avec force ; corps qui ondulent quand le rythme s’accélère, toujours nos regards vissés.
Je l’accueillis au fonds de moi, quand le rythme devint danse rapide, quand son poids sur moi rendit le mouvement encore plus ample et plus profond.
Notre jouissance jaillit de concert. Pantelants, éblouis, épuisés, nous restâmes un moment dans les bras l’un de l’autre, caressants, murmurant des « dieu que c’est bon » et moi riant de plaisir.
Il devait partir. Mais nous savions que, peu importait le quand ou le comment, nous nous reverrions, pour le plaisir de se revoir mais aussi de se découvrir encore …